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Découverte de Toyota Valenciennes, l’usine qui produit le plus de voitures en France

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Le groupe japonais a célébré jeudi 30 mars la sortie de la dix millionième Yaris, un évènement organisé dans la seule usine française de Toyota, près de Valenciennes. L’occasion pour nous et pour vous de découvrir les members, ces collaborateurs qui travaillent pour produire près de 1 200 voitures par jour.

Déployée sur plus de 100 000 mètres carrés, Toyota Motor Manufacturing France (TMMF) est la seule usine française du japonais, située dans le Nord, près de Valenciennes, à Onnaing. Une histoire qui a démarré en 2001 et qui s’écrit maintenant avec 5 000 salariés.

Dominique, groupe leader, 23 ans de service

 


On les appelle les members, à tous les postes : stockage de bobines d’acier, presses géantes et aussi sur la seule et unique chaîne d’assemblage. Ils y produisent depuis juillet 2021, en plus de la citadine Yaris, le SUV compact Yaris Cross.

C’est ici que l’on rencontre Dominique Drecourt, groupe leader : elle dirige 36 personnes et a vu sortir les 4,5 millions de Yaris produites à Onnaing. Elle en est très fière. « Il y a vraiment du chemin, quand on voit la première Yaris, pour nous c’était un gros truc, un gros show s’est passé, les Japonais étaient avec nous, pour nous encadrer… Maintenant, ils sont moins présents, ils nous ont bien aidé, et nous en a eu tous les collaborateurs présents pour arriver au dix millionième véhicule. »

Lucie, aux moteurs, en CDI depuis six mois


Mais quels sont les secrets de l’entreprise valenciennoise ? Un espace compact, où rien n’est laissé au hasard, automatisé à 98% grâce à des dizaines de robots. Elle compte évidemment sur une main d’œuvre conséquente, une bonne partie féminine.

Lucie Delaplace, embauchée en CDI depuis six mois, travaille sur 2 000 moteurs par semaine. « On est fière en tant que femme de travailler à Toyota. Ça reste un métier manuel et physique, au niveau des postures, des charges à porter… »

De lourdes responsabilités pour tenir une cadence de production surprenante : une voiture finie toutes les 58 secondes. Une performance qui a permis à l’unique site du japonais en France de devenir le numéro 1 l’année dernière, devant l’usine historique de Stellantis à Sochaux, avec 256 000 Yaris produites.

Dans l’atelier plastique, les pare-chocs avec Hassan


Mais Toyota Valenciennes, c’est aussi un lieu de vie, avec un distributeur de billets et un restaurant d’entreprise. La fin de la pause résonne vite dans toute l’entreprise, chacun retourne à son poste. Direction à présent l’atelier plastique, que Toyota n’a pas choisi de sous-traiter comme c’est souvent le cas de la part des constructeurs automobiles.

On y fabrique les planches de bord, les bas de caisse mais aussi les pare-chocs de la Yaris et du Yaris Cross. « Sur cette machine, on peut produire les quatre modèles de bumper, » explique Hassan Boutaibi, assistant-manager. « On produit un pare-chocs tous les 28 secondes, j’en fais 2 400 par jour pour fournir les 1 200 véhicules qu’on doit faire par jour à TMMF. C’est un rythme de production pour nos clients. »

La question de l’environnement avec Alexis Laurie


D’ailleurs, près de 2 400 Yaris Cross ont trouvé preneur en février dernier, soit la meilleure vente en France pour une hybride rechargeable. Alors Toyota Valenciennes veut mettre les bouchées doubles et annonce vouloir produire 300 000 véhicules par an, tout en limitant encore plus son impact environnemental.

« On a démarré avec des process très innovants, on a eu des robots à cartouche pour limiter énormément l’impact sur les émissions dans l’air, on a eu les incinérateurs à solvants… », détaille Alexis Laurie, responsable énergie et environnement chez TMMF.

Il poursuit. « On a démarré avec des centaines de milliers de packagings  retournables, on évite ainsi de créer des déchets quand on va livrer des pièces. Et aussi, on a démarré avec une station de traitement des eaux sur site, qui nous permet d’envoyer une eau de qualité rivière directement dans le milieu récepteur. »

Bientôt 5 millions de Yaris à Valenciennes


Objectif pour l’entreprise : devenir neutre en émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030. En attendant, elle a sorti le grand jeu le 30 mars dernier pour fêter le dix millionième exemplaire de la Yaris, une GR Sport hybride, devant une quarantaine de journalistes.

« L’usine a été construite à l’origine pour faire 150 000 véhicules par an » rappelle Didier Leroy, premier dirigeant du site français dans les années 2000. « Elle se donne pour défi de monter maintenant à 300 000. C’est une formidable réussite. » De son côté, Jim Crosbie, actuel président de TMMF prévoit « vers la fin de l’année prochaine de franchir le cap des 5 millions de voitures produites sur le site d’Onnaing. »

500 CDI en 2024


La dix millionième Yaris a été remise de Julia

La dix millionième Yaris a été remise à Julia, une nouvelle adepte de la marque japonaise, qui a été accueillie lors de cette cérémonie à l’intérieur de l’usine. « C’est fou, on ne s’y attendait pas, c’est très impressionnant. » Elle a choisi la Yaris « pour sa fiabilité, ça fait longtemps qu’elle est produite et du coup on a confiance en Toyota, on espère ne pas être déçu. »

Le constructeur souhaite passer par un vaste plan de recrutement de 500 salariés en CDI d’ici à la fin de l’année 2024 pour accélérer la cadence. Toyota Onnaing, la plus française des firmes japonaises a encore, assurément, de très beaux jours devant elle.



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