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Xiaomi cède face à ses clients : la SU7 Ultra conservera ses 1 500 ch malgré les risques de sécurité manifestes

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Xiaomi a confirmé qu’il ne limiterait pas la puissance de son SU7 Ultra, son impressionnante berline électrique de 1 548 chevaux. Une décision qui rompt avec les pratiques prudentes de certains constructeurs, mais qui interroge sur la place de l’hyperperformance dans un usage routier quotidien.

Une mise à jour controversée

Tout a commencé avec la mise à jour logicielle 1.7.0, déployée peu après le lancement du SU7 Ultra. Ce correctif réduisait drastiquement la puissance du véhicule en usage normal, la ramenant aux alentours de 900 chevaux. Pour accéder à la puissance maximale, les utilisateurs devaient effectuer un tour complet sur un circuit homologué, dans des conditions précises. De plus, l’activation du launch control était retardée de 60 secondes pour prévenir toute utilisation inappropriée sur route ouverte.

Ces restrictions, justifiées officiellement par des raisons de sécurité, ont suscité de vives critiques de la part des premiers propriétaires. Pour beaucoup, cette limitation contrevenait à la promesse initiale du SU7 Ultra, vendue comme une berline radicalement performante.

Avant du Xiaomi SU7 Ultra 2025 avec feux LED effilés et calandre fermée typique des véhicules électriquesAvant du Xiaomi SU7 Ultra 2025 avec feux LED effilés et calandre fermée typique des véhicules électriques
L’avant du SU7 Ultra impose une présence forte, dominée par un regard acéré et une calandre pleine qui souligne son caractère électrique – © Xiaomi

Xiaomi plie sous la pression… et se montre à l’écoute

Consciente de la frustration générée, la marque n’a pas tardé à réagir. Xiaomi a annoncé qu’elle renonçait à ces limitations logicielles. « Nous remercions notre communauté pour ses retours clairs et passionnés », a déclaré un porte-parole. « Notre engagement est de respecter l’esprit de ce véhicule, tout en assurant la transparence sur les évolutions futures. »

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Le SU7 Ultra pourra donc libérer toute sa puissance sans restriction, que ce soit sur circuit ou sur route, à condition bien sûr que les conditions de sécurité soient réunies.

Arrière du Xiaomi SU7 Ultra avec bande lumineuse LED continue et diffuseur sportifArrière du Xiaomi SU7 Ultra avec bande lumineuse LED continue et diffuseur sportif
La poupe du SU7 Ultra révèle un design racé, avec une bande LED intégrale et un diffuseur qui renforce son allure de GT électrique – © Xiaomi

Un virage symbolique pour le marché

Au-delà de la polémique logicielle, cette affaire soulève une question de fond : peut-on démocratiser la puissance extrême ? Le SU7 Ultra développe 1 548 chevaux, soit plus que certaines hypercars, tout en étant vendu à un prix bien inférieur à celui d’une Porsche Taycan Turbo GT. Xiaomi propose ainsi une puissance jusque-là réservée à l’élite automobile dans un format (et un budget) grand public.

Mais cette hyperaccessibilité soulève de réelles interrogations. Les infrastructures routières, la formation des conducteurs, l’encadrement légal : tout cela est-il prêt à absorber une telle montée en puissance ? En rendant ces performances disponibles à tous, les constructeurs comme Xiaomi prennent le risque de rendre la technologie plus dangereuse qu’utile.

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Entre génie et excès : le dilemme du progrès

La stratégie de Xiaomi est claire : casser les codes de l’industrie en combinant technologie de pointe et agressivité tarifaire. Le SU7 Ultra est autant un produit automobile qu’un signal lancé aux acteurs traditionnels : l’innovation ne viendra pas seulement de l’Europe ou des États-Unis.

Mais cette affaire montre aussi les limites d’un progrès trop rapide, mal anticipé ou mal encadré. Donner accès à la puissance, c’est donner accès à la responsabilité. Et dans un monde où la voiture connectée évolue à la vitesse du numérique, les décisions logicielles peuvent parfois avoir plus d’impact que le moteur lui-même.



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