Pour la cinquième génération de son Santa Fe, Hyundai a décidé de revoir totalement le look de son grand SUV familial. Une révolution stylistique qui ne s’accompagne pas d’une véritable évolution technique puisque celui-ci repose sur la même plateforme que son prédécesseur. Mais l’illusion est parfaite, et les prestations notamment en termes d’accueil s’améliorent encore. C’est le principal pour un SUV accueillant désormais sept places.
C’est lui qui a fait connaître la marque en Europe en fin d’année 2000 et qui a donné sa légitimité à Hyundai dans la secteur automobile. Le Santa Fe est le SUV familial par excellence dans la gamme du constructeur coréen. Pour la cinquième génération de son vaisseau amiral, Hyundai a tout changé. Du moins en apparence, puisque celui-ci reconduit la plateforme et mécanique de son prédécesseur.
En revanche côté look, il est difficile de trouver un lien de filiation. Hyundai avoue ouvertement ne pas se soucier d’une quelconque harmonie dans son catalogue. Et encore moins d’une évolution dans la continuité. Oubliez donc les lignes toutes en rondeurs. Le nouveau Santa Fe mise sur un design très engagé, particulièrement robuste, avec une carrosserie qui parait taillée à la serpe. Certains lui trouveront des airs du statutaire Land Rover Defender. Il y a un peu de ça en effet. Beaucoup moins de derrière par contre, avec ses optiques implantés très bas qui lui confèrent un design très asiatique. Un choix étonnant.
En détail, le nouveau Santa Fe parait beaucoup plus imposant qu’auparavant. Pourtant, du long de ses 4,83 m, il ne s’étire que de 4,5 cm face à la précédente génération. Les proportions évoluent néanmoins avec un empattement désormais porté à 2,81 m (+ 5 cm) qui profitera à l’habitabilité aux places arrière. Au même titre d’ailleurs que la ligne de toit désormais bien horizontale. Notons aussi que ce design cubique façon baroudeur n’influe pas énormément sur son aérodynamique. Grâce à ses volets actifs situés au centre du bouclier avant, celui-ci revendique un Cx de 0,29. Pas si mal.
Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
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Hyundai Santa-Fe – Le meilleur se situe à bord
L’inspiration avec la référence britannique (le Defender) se poursuit également à bord avec un habitacle qui n’a plus grand-chose à voir avec l’ADN du constructeur coréen. Ambiance épurée et plutôt élégant, le Santa Fe mise sur une conception dans l’air du temps, beaucoup plus proche – en finition haute – de ce que l’on trouve chez les productions haut de gamme européennes. Le principal changement repose clairement sur l’adoption d’un large cockpit composé d’une dalle incurvée (deux écrans de 12,3 pouces), épaulée par un affichage tête haute et quelques boutons physiques dédiés à la climatisation, au multimédia et aux modes de conduite. L’ergonomie s’améliore, au même titre que l’atmosphère générale, valorisée par de jolis matériaux et un bon niveau de finition.
Parallèlement, l’isolation est retravaillée et aucun équipement ne manque à l’appel. Que ce soit pour les aides à la conduite, avec le régulateur adaptatif et l’assistance au maintien de voie offrant une conduite semi-autonome de niveau 2. Ou bien pour le confort. Ainsi on trouve deux chargeurs à induction, un système de caméras à 360 degrés et des sièges ventilés, bien trop rares dans la catégorie et pourtant si agréables pour faire de la route. Il dispose même d’un compartiment de stérilisation UV-C au-dessus de la boite à gant, pour éliminer les microbes de votre téléphone par exemple. Astucieux ! Niveau détails pratiques enfin, notons que le levier de vitesse est désormais déporté derrière le volant pour libérer des rangements supplémentaires. Globalement, il ne fait aucun doute que la qualité d’accueil y gagne. Même si malgré les apparences, on n’est pas encore au niveau des références du marché. Un Peugeot 5008 notamment se révèle plus original et raffiné.
Hyundai Santa-Fe – Plus que jamais une référence ?
Mais le plus important pour la clientèle du Santa Fe portera clairement sur son habitabilité aux places arrière faisant toujours office de mètre étalon. En l’occurrence, l’allongement de l’empattement (+ 5 cm pour rappel) profite évidemment aux passagers du second rang qui disposent d’une généreuse place aux jambes. Pour ceux qui en souhaitent davantage, il est même possible de moduler l’espace grâce à la banquette 60/40 coulissante et dotée de dossiers inclinables.
Malheureusement, le constat est moins flatteur pour le troisième rang, difficile d’accès à cause d’un système de basculement un peu compliqué. La garde au toit revue à la hausse (+ 7 cm) conviendra parfaitement aux plus grands, au même titre que l’espace aux jambes. Par contre, il faudra composer avec une assise relativement basse imposant aux adultes de voyager avec les genoux un peu hauts. Dommage, car là encore la modularité et la dotation en équipements sont là encore de bon niveau, avec des dossiers inclinables individuellement, des aérateurs et prises usb, ainsi que quatre fixations isofix. Suffisamment rare pour être souligné.
Le Santa Fe reste en revanche parmi les bons élèves du segment côté volume de chargement avec une capacité en hausse de 20%, désormais portée à 985 litres en configuration 5 places et 1.942 litres une fois tous les sièges rabattus bien à plat. La hayon offre une largeur d’ouverture et le seuil de chargement reste relativement bas. Il n’y a rien à redire.
Hyundai, de Tucson à Santa Fe – Reportage TURBO du 29/05/2022
Hyundai Santa-Fe – Plus civilisé qu’il n’y parait
Pour son lancement, le Santa Fe n’est proposé qu’en une seule motorisation, hybride rechargeable, avec le quatre cylindres 1.6 turbo de 160 ch couplé à un moteur électrique de 98 ch offrant une puissance combinée de 253 ch et 367 Nm de couple maxi de 1.000 à 5.100 tr/min. Afin de gérer au mieux le poids conséquent de l’engin affichant 2.165 kg sur la balance, Hyundai a opté pour une batterie de 13,8 kWh offrant une cinquantaine de kilomètres d’autonomie réelle (54 km en cycle WLTP) et n’autorisant jamais une décharge complète.
Ainsi, les performances sont très honorables avec un 0 à 100 km/h réalisé en 9,3 secondes. La consommation se révèle également raisonnable avec un appétit n’excédant pas 2,5 l/100 km avec la batterie pleine et facilement contenue autour de 6,5 l/100 km une fois la batterie « vide » sur notre boucle d’essai extra-urbaine relativement vallonée d’une centaine de kilomètres. Il faudra vérifier le score sur autoroute lors d’un prochain essai. Mais la discrétion mécanique, bien insonorisée, est très agréable.
Fort de son châssis revu en 2020 lors du restylage de la précédente génération, le Santa Fe brille également par ses qualités routières. Au regard du look, on s’attend à conduire un baroudeur à l’ancienne. Notons d’ailleurs qu’il n’est proposé qu’en version 4 roues motrices (avec répartition automatique du couple avant/arrière). Pourtant on découvre un comportement étonnamment stable et un excellent équilibre, avec très peu de prise de roulis. Merci au grand empattement.
Tout aussi impressionnant : l’excellent niveau de confort. En effet, malgré ses imposantes jantes de 20 pouces (un diamètre souvent excessif) et l’absence d’amortissement piloté, le Santa Fe se montre aussi très agréable en ville pour survoler les déformations et autres nids de poule, que sur route où l’on découvre un excellent filtrage, notamment dû aux pneumatiques épais. Cela, tout en conservant une bonne précision de conduite et donc sans céder au moindre compromis. C’est le sans faute. On dispose néanmoins de palettes aux volant pour gérer le freinage régénératif. Ce n’est pas le cas chez tous ses rivaux.
Hyundai Santa-Fe – un peu cher !
Evidemment, tout cela s’accompagne d’une assez importante hausse de tarif par rapport à la précédente génération (affichée autour de 45.000 euros). La gamme s’articule aujourd’hui autour de 4 niveaux de finition et démarre à partir de 59.500 euros en « Intuitive » déjà très bien équipée (7 places, jantes de 20 pouces, aides à la conduite…). Il faudra cependant opter pour le second niveau « Creative » pour profiter du compteur numérique 12,3 pouces et des sièges électriques en cuir.
Notre modèle d’essai « Executive » proposant tous les équipement si-cités demande quant à lui 66.500 euros. Mais nous serions curieux de découvrir la finition « Caligraphy » à 69.500 euros dotée de finitions et d’équipements premium (notamment des sièges multi-confort avec repose-mollets et sellrie cuir nappa). Toujours est-il que Hyundai ne propose que deux options : peinture métalisée à 1.000 euros (mate à 1.500 euros) et capable de recharge type 2 à 509 euros. Tout est donc compris dans le tarif, puisque le motorisation PHEV (homologué à 38 g/km de CO2) échappe au malus au poids.
Titre fiche technique
Fiche technique
Fiche technique
Dimensions L x l x h | 4,83 x 1,90 x 1,77 m |
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Volume mini / maxi du coffre | 985 – 1.942 litres |
Empattement | 2,815 m |
Poids à vide | 2.165 kg |
Moteur thermique | 4 cylindres 1.6 turbo (160 ch) |
Moteur électrique | Synchrone à aimants permanents (98 ch) |
Puissance totale | 253 ch |
0 à 100 km/h | 9,3 s |
Autonomie en électrique | 54 km |
Emissions de CO2 | 38 g/km |
Tarif | à partir de 59.500 euros |