Quatre ans après sa sortie, la citadine inaugure un faciès inédit, mais conserve l’essentiel côté technique.
Changement d’âme pour la Clio. Depuis 1990, la citadine française cultivait ses rondeurs et ses courbes. À ses débuts, une publicité la comparaît à une pomme géante. La deuxième génération reste dans les mémoires pour sa poupe callipyge. Et à partir de la Clio IV, le designer Laurens Van den Acker avait rajouté une once de muscles et d’épaules tout se gardant de tracer des lignes et des angles.
Avec ce restylage, c’est l’heure du grand chambardement esthétique. Si la forme générale de la voiture n’évolue pas – elle conserve sa longueur de 4,05 m – les éléments de style se transforment radicalement. La Clio inaugure une toute nouvelle face avant, notamment grâce à l’adoption d’une signature lumineuse inédite, appelée à se généraliser dans la gamme Renault. Exit les rampes de jour en « C », place aux demi-losanges verticaux. Les projecteurs sont affinés et désormais systématiquement équipés de LEDs sur toutes les finitions.
Pour la toute première fois, la citadine est dotée d’une vraie calandre. La marque a retenu un dessin en damiers et en dégradé, allant du plus clair aux extrémités au plus sombre à l’approche du nouveau logo en chrome brossé. Renault assure que le dessin donne un caractère plus « statutaire » à son modèle le plus vendu en France (143 561 exemplaires immatriculés l’an dernier en Europe, dont 42 000 dans l’Hexagone). Rappelons que l’actuel patron du design s’appelle Gilles Vidal… Et que l’homme a établi pendant les années 2010 la grammaire acérée qui plaît tant aujourd’hui sur les Peugeot.
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À l’arrière, le bouclier s’élargit visuellement, donnant l’illusion d’observer un véhicule plus « assis ». Les feux intègrent désormais des verrines transparentes cristal, donnant davantage de relief.
On note aussi quelques transformations à bord. L’instrumentation est dorénavant numérique sur toutes les versions, reléguant les compteurs à aiguilles des anciennes entrées de gamme au musée. Sièges et panneaux de portes sont réalisés en cellulose de bois.
L’écran central intègre un nouveau système Easy Link avec les applications « maison » et travaillant à présent en symbiose avec Apple Car Play et Android auto.
Cette Clio 5.2 voit également l’arrivée de la finition Esprit Alpine qui couronne maintenant la gamme. Au menu : lame avant, jantes alu 17 pouces, surpiqures, « a fléché » thermosoudé…
Pas de changement côté moteurs
Pour nous, à Automobile Propre, la Clio la plus intéressante demeure l’hybride simple dite « E-Tech ». Les autres moteurs essence, GPL et diesel proposant de 65 à 100 ch demeurent pour l’heure au catalogue.
Sur la version hybride, le moteur thermique demeure le 4-cylindres atmosphérique de 1598 cm³ fonctionnant selon le cycle Atkinson. Rappelons-le, ce type de cycle privilégie le rendement énergétique à la puissance pure. Il est accolé à une sorte de « super boîte de vitesse » comprenant deux machines électriques.
La première est classiquement là pour assister le moteur thermique avec ses 48 ch. La seconde se rapproche plus d’un alterno-démarreur, assurant le lancement et assistant son compère à l’accélération.
Leur travail est coordonné par une boîte de vitesse à crabots assez inhabituelle. Pas d’embrayage, pas de synchros sur la nouvelle Clio. Le pilotage électronique et l’intervention des moteurs électriques retire toute rugosité ou à coup à ce dispositif classiquement réservé aux véhicules oubliant la notion de confort.
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Tout ceci permet à l’engin d’évoluer en 100 % électrique à petite allure, bien que le fonctionnement de son système hybride demeure très éloigné de celui de sa rivale majeure : la Toyota Yaris.
Depuis quelques mois et une petite évolution, l’ensemble développe 145 ch et demeure relié à une batterie de 1,2 kWh située sous le plancher du coffre. Sur cette version hybride, la soute contient d’ailleurs toujours 300 litres : un chiffre un peu moins satisfaisant que sur sa sœur thermique (391 litres).
Cette Clio E-Tech demeure homologuée avec 93 g CO2/km et une consommation moyenne de 4,1 litres aux 100 kilomètres selon l’exercice WLTP. Comme l’ont démontré des précédents essais, un « vrai » 5 litres au 100 kilomètres est possible. Vous pouvez même descendre en dessous de cette barre si vous fréquentez surtout les agglomérations.
• Lieu d’assemblage : Bursa (Turquie) et Novo Mesto (Slovénie)
Prix et date de sortie
Pour bénéficier de cette chaîne de puissance hybride, il fallait jusqu’ici dépenser un peu moins de 23 000 euros. La tendance n’étant pas aux soldes chez Renault, on devrait retrouver une tarification à peu près similaire. Les prix exacts seront annoncés très prochainement. Les premiers exemplaires de cette Clio 5.2. devraient arriver sur nos routes cet été.