Le prix, l’état technique et l’historique des dommages, c’est ce que l’automobiliste français regarde prioritairement, lorsqu’il s’oriente vers un véhicule d’occasion. Un VO qu’il va garder plus longtemps que les acheteurs européens passés à la moulinette des expert de carVertical, dans leur dernière étude.
Dis-moi quelle est ta voiture d’occasion, je te dirais qui tu es ! carVertical, le spécialiste européen de l’analyse des VO dresse dans sa dernière livraison le profil de l’acheteur type pour chaque contrée. Étonnamment, ou pas, l’un des premiers critères d’achat d’une voiture d’occasion, où qu’on se trouve sur le vieux continent est le prix. Toutefois, en France, les personnes interrogées placent tout en haut de leur envie d’achat du véhicule convoité, la marque. Paramètre intéressant, qui revient à titiller la réputation des constructeurs, qu’elle soit avérée ou purement marketing – les deux en la matière ayant la vie dure – entre les pointilleuses enquêtes de fiabilité pondues par des professionnels patentés et l’avis du tonton lors du déjeuner dominical.
La pollution, pas un critère d’achat
Quand il faut passer à la caisse (!), la majorité des acquéreurs tricolores (20,4 %) vont consacrer entre 10 000 et 15 000 euros pour l’achat d’une auto qui a un peu vécue, talonnée de très près par ceux qui n’y mettront que de 5 000 à 10 000 euros. Avant de chatouiller le portefeuille, l’acheteur en devenir met en avant deux priorités, l’état technique du véhicule et son éventuel palmarès de collisions antérieures. En revanche, il est moins regardant sur les émissions de carbone de sa future monture, comme de son pays de provenance. Le type de carburant et l’efficacité énergétique de l’engin ne rentrant pas dans ses considérations premières actuellement, il est à penser qu’avec les restrictions de circulation qui se développent pour les véhicules – trop – polluant, cela devienne prochainement une de ses réflexions.
Conservateur en VO
Il apparaît, enfin, dans cette étude, que le Français n’est pas un « serial acheteur » de VO. Dans le domaine, c’est même le champion d’Europe ! Il va, majoritairement (33,6 %), conserver sa voiture plus de sept ans. « Nous pouvons supposer qu’une partie des propriétaires de voitures en France a tendance à utiliser son véhicule jusqu’à ce qu’il commence à tomber en panne », constate Matas Buzelis, responsable de la communication chez carVertical. Doit-on y voir une responsabilité des automobilistes français à ne pas surconsommer, ou a contrario, un manque de budget ou d’appétence pour la chose roulante ?