À 53 ans, Pascal Boidin roule beaucoup. Ce chef d’entreprise, consultant en management et stratégie d’entreprise et ancien directeur commercial, est un amoureux des voitures. Avant de basculer définitivement vers l’électrique, il a voulu tester plusieurs modèles. Nous sommes allés à sa rencontre pour recueillir son ressenti sur ce comparatif entre les Smart #3 et Tesla Model 3.
Du diesel à l’électrique
Comme beaucoup de dirigeants, Pascal passe beaucoup de temps en voiture. Il estime rouler entre 80 et 100 000 km par an. Jusqu’ici, il possédait un Mercedes GLC en diesel. Soucieux de réduire ses émissions de CO2 et réaliste sur l’augmentation du pétrole, il a décidé de passer à l’électrique. Mais le consultant vendéen est méthodique. Avant d’acheter sa première voiture 100 % électrique, il veut « voir ce que ça donne ».
Pour cela, il entame de premières recherches sur le web et pense que la location de courte durée pourrait être une première bonne étape pour se faire une idée et choisir le bon modèle. Sa première expérience en électrique aura été au volant d’une Peugeot e-2008. Il est revenu très brièvement dessus, mais en garde globalement un mauvais souvenir. « Impossible de faire un simple trajet entre La Roche-sur-Yon et Angers », se rappelle-t-il.
Il a rapidement souhaité passer sur un modèle avec plus d’autonomie, un critère primordial selon lui. La Tesla Model 3 s’est donc présentée comme une bonne alternative. « J’avais le sentiment qu’il s’agissait d’une voiture conçue pour faire de la route, mais en électrique. Parfait pour moi », précise Pascal. Il reconnaît volontiers ne pas être fan des lignes extérieures de la Model 3, mais assure en revanche avoir apprécié l’intérieur.
8 000 km en Tesla Model 3
Le voilà donc au volant de la berline américaine dans sa configuration la plus basique : une batterie de 60 kWh brut (57 kWh net) et un moteur de 286 chevaux. « C’était largement suffisant », assure Pascal. Il se souvient avoir été légèrement déboussolé au cours des premiers jours d’utilisation : « j’ai été surpris par l’absence du tableau de bord au niveau du volant. Il a fallu s’adapter ».
Le chef d’entreprise a en revanche été très agréablement surpris par la tenue de route et le comportement du châssis : « c’est précis, puissant, et l’accélération est agréable », nous dit-il. Légère déception sur l’autonomie. « Entre ce qui est annoncé et ce qu’on fait vraiment, il y a une grosse différence ». Il avait du mal à faire plus de 350 km. Certainement parce qu’il roule beaucoup sur l’autoroute ou les voies rapides à 110 km/h.
Après quelques mois au volant de cette Model 3, Tomy Mendes, conseiller commercial Smart au sein du groupe RCM à Angers, lui a proposé d’essayer la nouvelle #3 en version Premium. La voiture est arrivée à la concession SAGA Mercedes-Benz de La Roche-sur-Yon fin décembre 2023. Pascal a donc été l’un des premiers en France à rouler avec ce nouveau modèle 100 % électrique.
Pascal a apprécié le confort de la Smart #3
Il a fait 2 500 km avec ce SUV spacieux, dont le rapport qualité/prix est plutôt intéressant. Dès le premier week-end, il est allé jusqu’à Bordeaux depuis La Roche-sur-Yon. Son objectif ? Faire exactement les mêmes parcours en électrique qu’en thermique. Il dit ne pas vouloir changer ses habitudes. Première impression sur ce trajet : « la Smart #3 a en tout cas l’avantage de ne pas exagérer sur son autonomie ». Le kilométrage promis est de 325 km à 455 km, avec une seule charge (en cycle WLTP).
Pascal a fait quasiment 400 km dès sa première utilisation et estime que « l’autonomie annoncée chez Smart est plus proche de la réalité que celle promise par Tesla ». Sur les sensations globales, il dit avoir pris autant de plaisir sur la Tesla Model 3 qu’avec la #3. Les prestations sont presque équivalentes. Le modèle de Smart est doté d’un moteur de 272 chevaux. Esthétiquement, il a un petit penchant pour le modèle allemand.
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À l’intérieur, il y a une vraie différence selon lui. La #3 est « très plaisante, très confortable, on ressent un côté très qualitatif et très premium sur lequel Smart veut aller ». C’est effectivement l’ambition de la marque, même s’il reste encore un gros travail de communication et de marketing à faire pour transformer l’image de Smart. Pascal nous raconte qu’autour de lui, personne ne connaît les #1 et #3.
La Smart #3, plus premium que la Model 3 ?
Il a noté quelques points faibles sur le modèle. Des éléments qui lui tiennent à cœur : « l’interface du système est hasardeuse. J’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. C’est très enfantin avec ce petit avatar léopard ». Une interface beaucoup trop ludique selon lui, qui casse le côté premium. Autre point : la vitesse limitée à 185 km/h. Il aurait aimé pouvoir « pousser un peu ».
Enfin, Pascal trouve que le coffre de la #3 est trop juste. Beaucoup plus petit que celui de la Tesla Model 3. Un point sur lequel il est extrêmement regardant. En tant que papa d’adolescents, un grand coffre n’est pas une option. Verdict : si on s’en tient à l’autonomie, au confort et au plaisir de conduire, Pascal a préféré la Smart #3. C’est un véhicule plus premium que la Model 3 selon lui.
Mais il n’en déroge pas : « l’image renvoyée quand on roule en Tesla est quand même très puissante ». Et c’est là toute la force de la marque américaine. Rouler en Tesla « veut dire quelque chose de nous ». Quand on lui demande vers quel modèle il pourrait s’orienter dans le cadre d’un achat, il nous répond que son choix définitif n’est pas encore totalement arrêté.