La nouvelle génération de Peugeot 5008 se décline pour la première fois en version 100% électrique. Le SUV français promet jusqu’à 660 km d’autonomie et des prestations familiales de bon niveau, mais est-il toujours la référence du marché ?
Dès son lancement en 2009, le Peugeot 5008 s’est immédiatement imposé comme la référence du marché des SUV familiaux face à des pointures comme le Volkswagen Tiguan ou le Skoda Kodiaq. La recette de ce succès est simple mais d’une efficacité redoutable : concevoir un 3008 plus grand, plus pratique et pouvant accueillir jusqu’à 7 passagers. Cette troisième génération reprend la même stratégie payante.
Comme son petit frère, cette nouvelle génération exploite une plateforme multi-énergie lui permettant de proposer plusieurs types de motorisations. En effet, ce 5008 est proposé en hybride essence 136 ch, hybride rechargeable en 195 ch et en 100% électrique. En l’occurrence, celui-ci sera disponible en trois versions zéro-émission : 210 ch et 73 kWh, 230 ch et 98 kWh ainsi que 320 ch et 73 kWh (un moteur par essieu). Mais au lancement, seule la version électrique d’entrée de gamme est proposée à l’essai. Celle-ci devrait représenter près de 25% du mix total des ventes, majoritairement en finition GT (60% du mix chez 3008 fort de 33.000 commandes depuis mars dans 10 pays).
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Peugeot E-5008 – Des portes arrière plus longues
Le nouveau 5008 est produit au même endroit que son petit frère, à Sochaux. Il en reprend le design, l’intérieur et les motorisations. Visuellement, celui-ci reprend à l’identique la face avant du nouveau 3008. La principale différence se situe au niveau de la poupe. Le pavillon arrière est moins incliné afin de maximiser l’habitabilité. L’on voit apparaître également une sorte de crosse de hockey le long de la lunette pour dynamiser la ligne.
En détail face au 3008, le 5008 s’étire de 25 cm pour atteindre 4,79 m. Une longueur qui reste malgré tout contenue face à des concurrents à 7 places dépassant aisément les 5 mètres comme le Kia EV9. L’accroissement s’opère principalement au niveau de l’empattement (2,90 m soit +16 cm) afin de maximiser les prestations familiales. D’ailleurs, on remarque que les portières arrière sont plus longues afin d’améliorer ses capacités d’accueil. Pratique pour installer un siège enfant par exemple. Mais aussi pour accéder à la troisième rangée de sièges. Nous y reviendrons.
Peugeot E-5008 – Elégant et raffiné
Une fois à bord, le conducteur fait face au cockpit spectaculaire du nouveau 3008. On retrouve l’impressionnante dalle recourbée de 53 cm de large, regroupant l’instrumentation et le multimédia. Elle est complétée par des raccourcis tactiles. L’ensemble est très moderne mais n’est pas un modèle de réactivité. Les systèmes proposés chez Tesla, Kia et même chez Renault sont plus performants. Notez que cet écran n’est disponible qu’en finition haut de gamme GT. Les finitions inférieures devront se contenter de deux écrans séparés de 10 pouces chacun.
Malgré quelques fausses notes comme la présence de plastiques bas de gamme sur certaines parties basses, la finition reste de bonne facture. La partie supérieure a fait l’objet de toutes les attentions. On trouve d’élégantes touches de tissu et des placages en alu véritable sur lesquels sont projetées des lumières colorées personnalisables. Globalement l’ambiance se révèle plus raffiné que ses concurrents. Face à la précédente génération, la montée en gamme est clairement évidente.
Peugeot E-5008 – Une modularité totalement repensée
Ce qui fait l’essence du 5008 ce sont ses volumes, sa modularité et ses aspects pratiques. Qu’il soit hybride ou électrique, le nouveau venu sera exclusivement commercialisé en 7 places. Même si Peugeot ne s’interdit pas de lancer une version 5 places, si la demande est forte.
Le constructeur a totalement revu l’architecture intérieure. Les trois sièges arrière indépendants du deuxième rang ont été abandonnés au profit d’une banquette 60/40, coulissante sur 15 cm, avec dossiers inclinables et rabattables 40/20/40. C’est mieux pour le confort des deux passagers latéraux qui profitent d’une bonne largeur d’assise, beaucoup moins pour celui du centre. On note aussi la disparition des tablettes aviation et des deux trappes de rangement placées aux pieds des passagers au rang deux. En revanche, sur les versions haut de gamme, les passagers du second rang auront à disposition deux prises USB-C un accoudoir, deux porte-gobelets, ainsi qu’une liseuse et des stores.
Pour accéder à la troisième rangée, Peugeot propose un système de basculement automatique baptisé « Easy Access », simple à utiliser et sans effort. Allié aux grandes portières arrière, le système libère une grande ouverture, très pratique pour grimper aux places du fond. Autrefois il y avait des strapontins, désormais ce sont deux vrais sièges confortables pour des adultes mesurant jusqu’à 1,80 m et qui ne voyageront pas avec les genoux dans le menton grâce à un plancher bien plat. Un excellent point. Malheureusement ces sièges de troisième rang ne peuvent plus s’enlever.
Enfin, le 5008 conserve son coffre généreux. Notre modèle d’essai électrique offre 748 dm3 de base en configuration 5 places, 259 dm3 en configuration 7 places soit le double offert par la précédente génération de 5008, et jusqu’à 1.815 dm3 en configuration 2 places. Un logement sous le plancher de coffre est disponible même en version 7 places. Il est épaulé par un espace additionnel situé sous les sièges du rang 3, d’environ 80 litres, qui permet de ranger des câbles par exemple. Pratique, mais on regrette quand même l’absence de frunk sous le capot avant.
Peugeot E-5008 – Le dynamisme laisse place au confort
Nous vous l’indiquions d’emblée, pour ce démarrage nous avons eu l’occasion de prendre le volant de la version électrique d’entrée de gamme, partageant la même combinaison que son petit frère. A savoir un moteur de 210 ch et une batterie d’une capacité de 73 kWh annonçant une autonomie de 502 km. Sur le papier, ces valeurs sont plus qu’honorables pour la catégorie. Dans les faits, les accélérations sont franches, mais jamais impressionnantes avec pas moins de 2.218 kg sur la balance (soit +100kg vs E-3008). Le 0 à 100 km/h réclame 9,7 s en mode Sport.
La précédente génération nous avait habitués à des trains roulants particulièrement aiguisés. Cette sensation n’est plus d’actualité. Le dynamisme paie ici le poids conséquent de cette version électrique. L’inscription en virage n’est plus aussi franche, de même que les changements de cap qui trahissent une certaine inertie.
On remarque d’ailleurs que ce E-5008 profite de réglages châssis différents du E-3008. L’amortissement se révèle moins ferme, plus moelleux. Pas mal au regard de ses énormes jantes de 20 pouces de série. L’allongement de l’empattement permet de conserver une bonne stabilité en courbe. Mais globalement la douceur de conduite est ici clairement privilégiée. Ainsi, il ne fait aucun doute que le E-5008 est à son aise sur autoroute, d’autant que les aides à la conduite se révèlent douces. Pour un modèle à vocation familiale, le cahier des charges est donc respecté.
L’appétit de notre SUV s’est établi à 18,5 kWh/100 km de moyenne sur notre parcours d’essai mixte (homologué à 17,7 kWh/100 km en cycle WLTP). Un chiffre correct dans la catégorie qui permet d’atteindre, en une charge, les 400 km en conditions réelles. Notons que nous sommes parvenus à descendre à 14,5 kWh / 100 km avec une bonne éco-conduite en ville. Mais évidemment, l’appétit se révèlera supérieur sur voie rapide. D’ailleurs Peugeot annonce clairement la couleur en indiquant 300 km d’autonomie à 130 km/h. A vérifier lors d’un prochain essai.
Quant au freinage, Peugeot a réussi à rendre presque transparente la transition entre les éléments en friction (plaquettes et disques) et la récupération d’énergie. En revanche, le manque de mordant et la course trop longue réclament un temps d’adaptation. Le E-5008, dispose d’un système de régénération plutôt bien fait, à trois niveaux.
En complément il dispose d’un planificateur d’itinéraire via l’application MyPeugeot. Ce dernier prend en compte le niveau de charge de la batterie au départ du trajet, celui souhaité à l’arrivée, l’état du trafic, le type de routes empruntées et la disponibilité des bornes vers la destination. S’il embarque une pompe à chaleur de série, malheureusement, le E 5008 ne peut être équipé d’un pré-conditionnement de la batterie, précieux pour optimiser la recharge rapide. A propos de recharge, les puissances annoncées oscillent entre 11 kW (AC) et 160 kW (DC). Des valeurs également dans la moyenne du marché.
Peugeot E-5008 – Bien placé sur le marché
La gamme française s’articule autour de deux finitions, (Allure et GT) et 3 packs d’options. Le Peugeot E-5008 débute à 46.990 en finition Allure avec la batterie de 73 kWh ce qui lui permet de bénéficier du bonus écologique de 4.000 euros. En revanche, notre modèle d’essai équipé de la finition GT en sera privé puisqu’il démarre quant à lui dès 51.490 euros.
Toutefois, comparé aux SUV électriques 7 places concurrents (Kia EV9, Tesla Model X ou Volvo EX90), le Peugeot E-5008 s’avère attractif. A ce prix il offre une dotation plutôt complète avec de série une pompe à chaleur, une double dalle numérique, les sièges avant chauffants, la caméra de recul et les jantes alliage de 19 pouces. Notons aussi une garantie jusqu’à 8 ans comme tous les véhicules particuliers électriques Peugeot.
Titre fiche technique
Fiche technique
Fiche technique
Dimensions L x l x h | 4,79 x 1,89 x 1,69 m |
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Volume mini / maxi du coffre | 259 – 748 – 1.815 dm3 |
Empattement | 2,90 m |
Poids à vide | 2.218 kg |
Moteur électrique (à l’avant) | 210 ch |
0 à 100 km/h | 9,7 s |
Batterie | 73 kWh |
Consommation mixte WLTP | 17,7 kWh / 100 km |
Autonomie annoncée | 502 km |
Tarif du modèle essayé | à partir de 51.490 euros |