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Peugeot 508 PSE vs Audi S5 Sportback, le Lion défie les Anneaux !

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Une Peugeot face à une Audi ! Une 508 PSE face à une Audi S5 Sportback ! Qui l’eut cru ! Comme quoi tout arrive. Le match est osé ? Ba non ! Carrément pas ! bien au contraire. Pourrait on dire même : « sacrément intéressant ». Il n’y a guère que dans les grandes confrontations sportives que Peugeot et Audi se sont disputées les victoires ! Au Mans, par exemple, dans les années 2000.

De souvenirs, Turbo n’a jamais vraiment envisagé d’effectuer des comparatifs de voitures de série entre les deux marques puisqu’il y avait, jusque-là, un réel décalage d’images et de performances. L’électrification a au moins l’intérêt aujourd’hui de permettre à certains constructeurs d’augmenter la puissance de leurs modèles. Et de manière significative. D’élaborer aussi de nouvelles quatre roues motrices, d’opposer des marques à de nouvelles venues. Bref, de monter en gamme de manière différente.

Différence de classe ? Non, d’époque !

L’arrivée de nouvelles concurrentes dans une catégorie bien établie, crée de la curiosité, peut même bouleverser l’ordre des choses. Affaire souvent de génération. Et de technologie. C’est en effet le cas pour la 508 PSE. Avec un système hybride intelligent, trois moteurs, forte désormais de 360 chevaux, et de quatre roues motrices inédites, la Lionne pourraient se satisfaire désormais d’un bon repas germanique à la sauce aux Anneaux.

L’Audi S5 Sportback est figée dans les bonnes recettes, celles du bon vieux TDI « des familles », développant 347 chevaux et supportés par une hybridation légère 48V. Pourquoi changer aussi ce qui marche, lorsque la S5 use d’une transmission intégrale éprouvée, plus facilement appelée « Quattro », et qui fait le bonheur des utilisateurs  depuis plus de 40 ans ? La familiale sportive d’Ingolstadt est devenue, avec le temps, une force tranquille.

Rouler en TDI, pourtant, dans cette période d’écologie hystérique, semble être assez décalée. En fait, non ! Il y a une forte demande « TDI » dans ce segment « des familiales haut de gamme ». Majoritairement des flottes, de gros rouleurs ! Ils préfèrent encore le Diesel, cela consomme moins. Plus économique. Alors Audi y répond.

Aussi, à puissance équivalente, le moteur essence émet d’avantage de CO2… Aberration des lois ? Stupides calculs ? Je ne sais pas ! Faut-il d’ailleurs chercher à comprendre ? Le secret, en fait, c’est la présence de cette petite hybridation légère 48V qui, grâce à son alterno-démarreur, seconde en performance et en consommation, le V6 3,0 litres TDI… 183 g de CO2/km quand même ! L’Audi S5 n’échappe pas au malus, contrairement à la Peugeot 508 PSE avec ses 46 g. Il faudra désormais le prendre en compte dans le budget.
 

En tout cas, sur le papier, en performances pures, l’Audi S5 n’a guère de crainte à avoir de la jolie Lionne ! Le premium sportif Allemand, référence dans ce domaine, est particulièrement prisé. Mais les choses changent vite.

L’électrification, chez PSA, est en marche ! La 508 hybride est la plus véloce des voitures
commercialisées par Peugeot de son histoire
. Après un renouvellement important et une montée en gamme sans précédent, le constructeur Français s’oriente inexorablement, comme les autres en fait, vers une hybridation utile : avec la volonté de réduire l’empreinte carbone et de répondre aux normes de plus en plus draconiennes.

Du coup, Peugeot aborde la performance et la sportivité différemment aujourd’hui en introduisant une bonne dose d’électrification dans ces nouvelles sportives : la 508 PSE est née en ce sens, le point de départ d’une nouvelle génération de sportives hybrides, plus technologiques que jamais. Le créateur ? Peugeot Sport. « Euh, pardon, les ingénieurs de Peugeot Sport ». « L’expertise, Etienne, l’expertise… C’est très important ! »

Différences de performances ? Ah ! Quasiment plus !

Deux philosophies s’affrontent, l’une, novatrice qui provient du sport automobile et de ces fameuses Peugeot 908 Hybrid 4, qui n’ont d’ailleurs jamais couru au Mans, faute de moyens, crise économique historique en 2011 pour Peugeot. L’autre, particulièrement éprouvée, qu’Audi a promue pendant de longues années aussi grâce à ses 13 victoires dans la Sarthe dans les années 90 et 2000. Le Diesel. Ironie de l’histoire quand même !

Les deux berlines se retrouvent l’une face à l’autre. Prêtes à en découdre ici au Mans, lors de notre essai comparatif. La sportive française, grâce à l’adjonction de deux moteurs électriques (110 ch et 113 ch) en sus du moteur thermique de 200 ch, totalise une puissance cumulée de 360 ch. Sa transmission intégrale naissante utilise l’électricité puisque l’un des deux moteurs électriques est installé sur l’essieu arrière. L’autre moteur se situant à l’avant. Peugeot Sport est intervenu essentiellement sur le châssis et les trains roulants : réglages spécifiques sur l’amortissement variable piloté, sur les largeurs des voies, sur l’assiette de la voiture (plus basse), une barre anti-dévers pour éviter le roulis, changement de taille de roues en 20 pouces et un système de freinage renforcé.

Avec sa ligne de coupé, la S5 Sportback a la panoplie complète d’une familiale polyvalente. D’abord un couple gigantesque : 700 Nm. Soit près de 200 de plus que la Peugeot. Elle est plus athlétique aussi, 30 kg de moins sur la balance. A ce niveau, là ça compte vraiment : 1.820 kg. Elle s’offre un amortissement variable, un différentiel sport, une boite à double embrayage à 8 rapports (EAT8, donc automatique pour la Peugeot)… L’Audi S5 a de quoi voir venir…

Sur un test d’accélération du type 400m départ-arrêté, les deux voitures font pourtant presque jeu égal. Grosse surprise ! La 508 PSE lorsqu’elle accélère à pleine charge, elle utilise les trois moteurs. La 508 PSE établit le 0 à 100 km/h en 5,2 s pour une vitesse maximale de 250 km/h bridée.

L’Audi S5 Sportback passe la ligne en première. Oui, bon. L’Allemande, malgré 13 chevaux de moins paraît plus véloce, son couple fait la différence, au moins au départ, les montées en régime paraissent plus énergiques, grâce à son TDI et son Quattro… 4,9 secondes, le 0 à 100 km/h. Soit trois dixièmes de mieux. L’apport électrique de l’alterno-démarreur apporte aussi sa contribution pour l’Audi.

La 508 reprend presque le dessus en fin de parcours, il n’en manque pas beaucoup. Etonnant. La puissance électrique joue son rôle, mais paraît un peu juste sur l’essieu arrière pour garantir plus de motricité. Et puis à la longue, évidemment, elle s’essouffle, alors que le Quattro, inflexible, infatigable, assure mécaniquement le travail.

Trains roulants contre différentiel central mécanique

Sur la piste détrempée du majestueux et mythique circuit Bugatti, nous n’avons pas pu, objectivement, réaliser nos essais habituels. Les conditions de piste, humide et froide, ne nous ont pas permis en effet de juger correctement nos montures.

Cependant, on pourra considérer que les trains roulants de la Peugeot ont prouvé une fois de plus qu’ils étaient parmi les meilleurs du monde. L’amortissement, la qualité de direction, l’équilibre global de la voiture reste très satisfaisant, la 508 assure l’essentiel malgré la faible adhérence.

L’Audi reste précise, plus mollassonne en amortissement et peut être moins directive. Attention, cela peut aussi être dû à la qualité des pneumatiques plus qu’à celle du châssis. Mais la motricité passe bien au sol grâce à son différentiel central, le comportement de la S5 reste globalement sans défaut. Les deux familiales offrent du confort et de la sécurité grâce un ensemble châssis moteur boite de très bonne facture.

Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.

Que ce soit pour l’achat d’une voiture neuve ou d’occasion, Il est important de prévoir toutes les dépenses en comparant différentes offres d’assurance voiture.



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