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nouvel outil pour la résolution des affaires criminelles ?

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Les avancées technologiques dans le domaine des voitures autonomes ont révolutionné les méthodes de résolution des crimes pour les forces de l’ordre. Aux États-Unis, des sociétés telles que Waymo et Cruise collaborent désormais avec la police de San Francisco et d’autres villes en fournissant des enregistrements vidéo de leurs véhicules autonomes pour aider dans les enquêtes criminelles. Cependant, cette utilisation de technologies innovantes soulève des questions essentielles concernant la protection de la vie privée.

La voiture autonome, l’amie des enquêteurs

Les voitures autonomes, équipées de caméras et de capteurs sophistiqués, collectent un volume considérable d’informations lors de leurs trajets. Les forces de l’ordre voient dans ces enregistrements une nouvelle source de preuves potentielles, particulièrement précieuses dans les affaires graves telles que les meurtres, les agressions ou les délits de fuite.

Un exemple frappant est l’affaire du meurtre d’un chauffeur Uber, Ahmed Yusufi, à San Francisco, où les enquêteurs ont réussi à résoudre le crime grâce aux enregistrements vidéo des véhicules autonomes Waymo qui passaient à proximité de la scène du crime. Ces preuves ont joué un rôle crucial dans l’identification du véhicule suspect et des coupables. Les partisans de l’utilisation de ces technologies soutiennent qu’elles permettent d’accélérer et d’améliorer les enquêtes criminelles, contribuant ainsi à la sécurité publique.

Vers la surveillance de masse ? 

Cependant, l’utilisation des voitures autonomes soulève des préoccupations légitimes en matière de vie privée. Les détracteurs soutiennent que ces véhicules, en tant que caméras de surveillance mobiles, ont le potentiel d’enregistrer des informations sur les mouvements et les activités des individus, même sans rapport avec une enquête criminelle. Cela suscite des inquiétudes quant à l’ampleur de la collecte de données, à la conservation à long terme de ces enregistrements et à la possibilité d’une surveillance généralisée de la population.

Afin de rassurer le public, Waymo a affirmé à Bloomberg qu’elle recevait occasionnellement des demandes de la police, mais que chaque demande est étudiée pour s’assurer de sa conformité aux lois en vigueur. De plus, Waymo floute les plaques d’immatriculation et les visages dans les images fournies afin de protéger la vie privée des passants qui pourraient apparaître sur les enregistrements demandés par un mandat.

Il est urgent de poser un cadre légal

La collecte massive de données par les entreprises technologiques soulève également des inquiétudes quant à la confidentialité et à la sécurité de ces informations. Les données enregistrées par les voitures autonomes peuvent contenir des informations sensibles sur les individus, telles que leurs habitudes de déplacement et leurs destinations fréquentes. Les défenseurs de la vie privée soulignent la nécessité d’un cadre réglementaire strict pour protéger ces informations contre toute utilisation abusive ou atteinte à la vie privée des individus.

Pour répondre à ces préoccupations, il est essentiel d’établir des protocoles clairs et transparents concernant l’utilisation des enregistrements des voitures autonomes dans les enquêtes criminelles. Les mandats de perquisition devraient spécifier clairement les motifs et la portée de la collecte de données afin d’éviter toute utilisation abusive ou excessive des enregistrements. En outre, des mesures de sécurité renforcées doivent être mises en place pour protéger les données collectées contre les cyberattaques et les violations de la confidentialité.



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