Dans la jungle des start-ups désireuses de se faire un nom, une petite nouvelle sort de l’ombre. Basée en Angleterre, Forseven part avec deux atouts dans sa manche.
La situation tendue de certaines entreprises nées au plus fort de la vague de création de nouveaux constructeurs n’empêche pas de nouvelles initiatives. De l’autre côté de la Manche, voici donc Forseven, fondé en 2022. Comme chaque entreprise du genre, on nous promet une nouvelle vision, une voiture révolutionnaire… Le nouveau venu ne fait pas exception et l’on pourrait croire à un nouveau projet fumeux.
Sans préjuger de l’avenir de cette initiative, on peut déjà estimer qu’elle ne part pas les mains libres. Tout d’abord, un de ses actionnaires les plus importants se nomme CYVN. Inconnu au bataillon ? Il s’agit tout simplement du fonds souverain de l’émirat d’Abu Dhabi, qui lui aussi vise à développer son portefeuille d’activités et à rester présent dans le monde de l’automobile électrifiée.
Ensuite, Forseven vient de conclure un important accord de licence avec Nio sur l’exploitation de ses technologies. Nio, qui a pour premier actionnaire… CYVN. D’ailleurs, les deux représentants récemment nommés par le fonds pour le représenter au conseil d’administration du constructeur chinois, Eddy Georges Skaf and Nicholas Paul Collins, sont également membres du conseil de Forseven. Collins en est même le Directeur Général…
Les deux partenaires n’ont pas communiqué les détails des technologies qui seront partagées. Mais on sait qu’elles touchent à de nombreux domaines, de la plateforme aux logiciels. L’accord n’est pas limité dans le temps, mais Nio a inclus une clause y mettant fin en cas de rachat de Forseven par un autre constructeur. En clair, si un concurrent de Nio rachète la start-up anglaise, il ne pourra pas exploiter les technologies de Nio qui auront été intégrées dans ses produits.
Pour le moment, Forseven n’a communiqué aucune échéance de présentation de ses véhicules électriques.