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L’interdiction des voitures thermiques sera-t-elle bien signée pour 2035 ? Pas sûr

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En raison des réticences de l’Allemagne qui souhaite plus de place pour les carburants de synthèse, le vote des États membres de l’UE pour la fin du thermique en Europe en 2035 a été repoussé « à une date ultérieure ».

98,5% du parc roulant en Europe tourne au thermique. Et, sans le vote final de l’UE en vue d’entériner la mise au rebut des moteurs de ce type en 2035, cette part pourrait rester la même sur le continent. 

La ratification de cette décision par les Vingt-Sept au Parlement européen, prévue d’abord le 7 mars, puis le 10 mars, n’aura finalement pas eu lieu. La raison ? Un pays de plus n’était plus en faveur avec les textes proposés et a préféré s’abstenir : l’Allemagne

Plus de place pour les carburants synthétiques

La fin des moteurs thermiques dans l’Union européenne en 2035 attendra donc car la majorité nécessaire entre les pays votants pour l’approbation de ce texte n’a pas été atteinte, alors qu’un accord avait été formellement trouvé le mois dernier. 

Les Italiens déjà réticents, la Pologne opposée, la Bulgarie voulant s’abstenir… c’est au tour de l’Allemagne, nation pesant lourd dans le vote, de ne plus être en accord avec la mouture du texte, et il sera impossible de renégocier son contenu.

« Nous avons toujours dit clairement que la Commission européenne devait présenter une proposition sur la manière dont les carburants synthétiques pourraient être utilisés dans les moteurs à combustion après 2035, a rappelé le ministre allemand des Transports, Volker Wissing (FDP, libéraux). Ce qui manque maintenant, c’est la réalisation de cet engagement. »

Du fuel issu des activités industrielles ?

Un possible feu vert pour des technologies alternatives comme les carburants synthétiques avait été pourtant demandé par l’Italie et l’Allemagne, ces énergies devant permettre de supprimer, à terme, dans la totalité, les émissions de gaz à effet de serre du trafic automobile.

Une des solutions consisterait à créer du fuel issu du CO2 provenant des activités industrielles, en recourant à l’électricité bas-carbone. Cette alternative pourrait prolonger ainsi la durée de vie des moteurs thermiques, mais elle est contestée car très énergivore. 

L’Allemagne souhaite ainsi que la Commission « propose une législation supplémentaire pour encourager ces carburants de synthèse dans le transport routier. » Les ambassadeurs à Bruxelles ont décidé quant à eux « décidé de reporter la décision (…) à une réunion ultérieure ». 2035 sera-t-elle vraiment l’année de la mort du thermique ?
 



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