Le 14 février dernier, le Parlement européen avait voté la fin des moteurs thermiques en 2035, un vote qui n’avait pas fait l’unanimité avec l’Italie ou encore la Pologne opposées au projet. Plus récemment c’est l’Allemagne qui a rebattu les cartes pour une raison bien particulière.
L’interdiction de la vente de véhicules thermiques mais également hybrides dans l’Union européenne à partir de 2035 semble actée, enfin presque… L’Allemagne rejoint les pays s’opposant à ce projet de loi. Une opposition qui s’explique par l’absence de considération pour les moteurs thermiques à carburant de synthèse. Le pays semble vouloir un peu plus de précisions sur l’utilisation des carburants de synthèse autour de cette loi. Le ministre allemand des transports, Volker Wissing, a même déclaré : “nous avons toujours dit clairement que la Commission européenne devait présenter une proposition sur la manière dont les carburants synthétiques pourraient être utilisés dans les moteurs à combustion après 2035 […]. Ce qui manque maintenant, c’est la réalisation de cet engagement”.
L’Allemagne, acteur clé du projet
Alors que la Commission environnementale du Parlement européen avait validé cette mesure pour 2035, il ne manquait plus que l’approbation du Conseil de l’Union européenne pour officialiser le projet. L’Allemagne en a décidé autrement, conséquence le Conseil a “reporté la décision à une réunion ultérieure”.
L’Allemagne est un acteur clé et sans son feu vert le Conseil risque de ne pas atteindre le pourcentage requis pour valider le projet. Alors si le pays ne semble pas s’opposer directement au projet de loi, Berlin souhaite en revanche plus de détails concrets sur l’utilisation des moteurs exploitant un carburant synthétique. Clément Beaune, le ministre délégué chargé des transports de France, a également tenu à échanger avec son homologue allemand confirmant que “si on ne garde pas cette ambition nous serons balayés sur le plan industriel et écologique »