Stellantis prolonge le ralentissement des activités de son usine de Mirafiori, un complexe situé en Italie, à côté de Turin. Le géant de l’automobile invoque la « faiblesse de la demande » sur ses modèles électriques.
L’usine de Mirafiori tournera au ralenti jusqu’au 20 avril
Dorénavant, l’usine de Mirafiori fonctionnera à un rythme réduit avec une seule équipe par jour, au lieu de deux. Au ralenti depuis le 12 février 2024, le site de Mirafiori aurait dû retrouver son rythme normal à partir du 3 mars. Mais ce n’est pas le cas. Stellantis vient d’annoncer que les activités de son usine continueront de tourner à un rythme réduit « au moins jusqu’au 20 avril » selon Automotive News Europe.
Une très mauvaise nouvelle pour les 2 200 salariés de l’usine. Cette semaine, les activités du site de Mirafiori ont même été totalement stoppées. Le groupe de Carlos Tavares fait face à une demande de plus en plus faible sur sa Fiat 500 électrique. Et également sur les modèles Maserati fabriqués au sein de cette usine italienne. Stellantis compte sur le plan du gouvernement italien pour relancer le marché.
L’Italie en fait-elle assez pour soutenir Stellantis ?
Le pays a (enfin) décidé de mettre en place un bonus écologique pour aider les automobilistes italiens à passer à l’électrique. Un budget de 950 millions d’euros va être alloué. Mais le programme italien n’est toujours pas entré en vigueur et cela affecte les ventes des constructeurs dans le pays. Certains acheteurs potentiels ont logiquement décidé de retarder leur achat. Carlos Tavares s’inquiète sérieusement de la situation.
Selon lui, « l’Italie a mis en danger les activités de Fiat ». Il estime que le plan voté par le gouvernement Meloni ne sera pas suffisant. « L’Italie dépense beaucoup moins d’argent que n’importe quel autre grand pays européen pour soutenir les voitures électriques », selon lui. Pour sauver Mirafiori, le patron de Stellantis a une piste : il envisage de produire 150 000 véhicules électriques du chinois Leapmotor dans l’usine de Turin.