interdits initialement en 2024, les véhicules Crit’Air 3 à Reims le seront bien… mais en 2029
Les automobilistes qui vivent dans les 11 métropoles déjà concernées par la mise en place d’une Zone à faibles émission (ZFE) commencent à en voir de toutes les couleurs. Dans de nombreux cas, les véhicules aux vignettes 4 (bordeaux) et 5 (grise), donc les plus polluants n’y sont plus les bienvenus. Ceux arborant la vignette orange Crit’Air 3 (36,3% du parc roulant en France en 2021) sont eux voués à être exclus bientôt.
Mais à Reims, les conducteurs de ces véhicules (22,9% du parc roulant dans la CU du Grand Reims en 2021) auront un peu de répit. La mesure a été annoncée par le maire de Reims, Arnaud Robinet, lors d’une conférence de presse lundi 13 mars : les propriétaires de voitures Crit’Air 3 pourront circuler au sein de la ZFE-m jusqu’en 2029. Initialement, ils devaient en être bannis dès janvier prochain.
Une question de qualité de l’air
Pourquoi un tel décalage de l’échéance ? Les progrès de la qualité de l’air. En effet, « la mise en œuvre de la ZFE est et restera conditionnée aux résultats de l’Atmo [ndlr : une association de surveillance de la qualité de l’air] » précise l’édile, qui s’appuie sur des résultats communiqués ce lundi 13 mars.
Selon Atmo, dans l’agglomération de Reims, la qualité de l’air connaît « une nette amélioration » : le niveau de dioxyde d’azote est loin du seuil de dépassement réglementaire, à 31 mg/m3 contre 40 mg/m3. Il y a à peine trois ans, les niveaux de concentration annuelle tournés alors autour des 41mg/m3.
Objectif atteint
« L’objectif à cette époque était de supprimer l’exposition de la population rémoise au dépassement des valeurs limites réglementaire en dioxyde d’azote, » indique Emmanuelle Drab-Sommesous, directrice accompagnement et développement à Atmo Grand Est. « Et d’atteindre en 2022, grâce à la mise en place d’une ZFE-m, un niveau de concentration de dioxyde d’azote de 31 microgrammes par m3. ».
L’objectif a donc été atteint, et les automobilistes de la métropole rémoise devraient encore pouvoir utiliser leur auto Crit’Air 3 quelques années. Les conducteurs de la métropole du Grand Paris pourraient eux aussi avoir un peu de répit…
