Ford envisage des alliances avec ses rivaux pour faire face à l’arrivée des voitures électriques chinoises
Ford estime que l’arrivée massive des constructeurs chinois sur les marchés occidentaux représente une « menace colossale » pour les marques historiques. L’Ovale bleu s’inquiète pour son chiffre d’affaires et envisage des alliances avec ses rivaux.
Une « menace colossale » selon Ford
Déjà confronté à de sérieux problèmes sur le segment de l’électrique, l’arrivée des constructeurs chinois sur le marché nord-américain ne va rien arranger pour Ford. L’entreprise dirigée par Jim Farley a bien conscience qu’ils représentent une « menace colossale ». L’Ovale bleu sait que les modèles électriques chinois bon marché finiront par être proposés à la vente aux États-Unis.
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Marin Gjaja, en charge de la division électrique chez Ford, explique que « les Chinois sont en avance sur nous et maîtrisent mieux les technologies des batteries. Ils vont bien finir par arriver, alors nous ferions mieux de nous adapter et de nous préparer maintenant ». Ford craint que les constructeurs chinois gagnent des clients avec des prix très agressifs, comme l’ont fait avant eux les Coréens et les Japonais.
Des alliances à venir ?
Le gouvernement américain a mis en place des droits de douane pour tenter de freiner l’afflux de voitures électriques fabriquées en Chine. Mais selon Marin Gjaja « elles finiront par trouver un moyen d’entrer, potentiellement par le Mexique ». Le pays a des accords avec les États-Unis et le Canada. « Si j’étais à la tête d’une marque chinoise, je chercherais un terrain au Mexique », précise M. Gjaja.
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C’est précisément ce que compte faire BYD. Le constructeur chinois a récemment confirmé son intention de construire une usine au Mexique pour desservir de nouveaux marchés. Et notamment les États-Unis. Conscient de l’ampleur du défi, Ford se dit prêt à s’associer à d’autres marques historiques pour faire face. Le constructeur américain a également mis sur pied une équipe d’ingénieurs pour petite électrique bon marché.
Objectif : concurrencer la BYD Seagull et être capable de mettre sur le marché un modèle au même tarif. En Chine, elle est vendue à 10 400 euros. Pour espérer atteindre ce niveau de prix, les américains ont du pain sur la planche. Jim Farley, le PDG de Ford, estime que « ceux qui ne peuvent pas rivaliser avec les chinois risquent de perdre 20 à 30 % de leur chiffre d’affaires ».