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ESSAI – Microlino, la toute petite électrique qui vous fera aimer les bouchons

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Réinterprétation moderne de la BMW Isetta des années 50, la toute petite suisse Microlino veut se placer comme le premier quadricycle électrique premium. Prise en main d’un nouveau véhicule urbain qui risque bien de grouiller prochainement dans nos villes.

Turin, un matin d’hiver, un drôle de tout petit engin pique la curiosité des passants ! Cette petite bulle sur 4 roues n’est pourtant pas étrangère aux personnes fréquentant les salons automobiles européens. Et pour cause, cet objet roulant non identifié par certains piémontais, n’est autre que la Microlino dont la silhouette avait été une des stars de Genève 2016 et plus récemment du Mondial de Paris 2022.

Depuis sa présentation sous forme de concept en Suisse, de l’eau a coulé sous les ponts, un virus a paralysé le monde et des pénuries ont impacté l’industrie automobile. De quoi permettre à Micro, l’entreprise zurichoise spécialisée dans la trottinette, d’avoir le temps de se transformer en petit constructeur automobile et de peaufiner sa Microlino.

Microlino

Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.

Il est possible de connaitre la valeur de revente ou de reprise de votre véhicule grâce à la cote auto Turbo de votre Micro Microlino, l’alternative à la côte Argus.

La plus mignonne de toutes ?

Esthétiquement, par rapport au concept, peu de choses ont évolué. L’esprit bubble car des années 50 est bien là, à tel point qu’elle peut être considérée comme la réinterprétation moderne de la BMW Isetta. Et en y regardant de plus près, tous les détails ont été soignés. Barre de LED à l’avant, petits projecteurs sur les côtés faisant office de clignotants et de phares ou encore roues arrière carénées, la Microlino fait littéralement tourner toutes les têtes. Entre les pouces levés, les grands sourires et les nombreuses questions, jamais une voiture n’avait suscité autant de réactions positives pendant un reportage.

Le clou du spectacle ? Le moment de l’ouverture de la grande portière avant basculante ! Une manœuvre opérable, sans aucune poignée, simplement par une petite pression sur un bouton situé sur le flanc droit et qui permet d’accéder à une banquette pouvant accueillir deux adultes. Même le coffre réserve son lot de surprises avec un volume de chargement de 230 litres, plus qu’une Fiat 500 thermique !

Autre soin apporté à l’intérieur, une petite barre tactile servant à gérer la ventilation, l’ouverture du coffre ou encore le paramétrage de l’instrumentation de bord. Et une aide à la fermeture de la porte, comme sur les modèles les plus luxueux. Bref, la Microlino se montre bien mieux finie et plus premium que les autres quadricycles électriques avec qui elle partage peut-être une seule chose, l’enceinte portable pour la musique.

Microlino

Presque une vraie voiture

Pour le reste, la Microlino se rapproche davantage d’une voiture classique. Son châssis n’est pas tubulaire comme sur la Citroën Ami et le Renault Twizy mais bien en acier et en aluminium. Pour plus de sécurité et de légèreté aussi. Avec 530 kilos sur la balance, le petit pot de yaourt suisse satisfait donc aux exigences réglementaires des quadricycles même si ses premiers modèles produits nécessitent un permis B pour être conduits.

Il faut bien avouer qu’avec 17 chevaux (et 89 Nm de couple) envoyés aux roues arrière, même avec un poids plume, difficile de se faire mal. Mais les petites accélérations (0 à 50 km/h en 5 secondes) et la vitesse maximale de 90 km/h suffisent largement pour une utilisation urbaine. D’autant que l’absence d’ABS, d’ESP et d’airbags ou encore l’amortissement très ferme (après tout, le conducteur est quasiment assis sur le train avant) et le sifflement du moteur électrique trop présent dans l’habitacle inviteront à rester en centre-ville.

Centre-ville où sa taille fait logiquement des miracles. Que ce soit pour se faufiler dans les bouchons ou pour se garer. Attention d’ailleurs à ne pas stationner trop près de la voiture de devant, sous peine de ne jamais pouvoir sortir. Et si vous vous risquez au stationnement à la perpendiculaire, en dépassant légèrement de la place (2,52 mètres), vous vous exposez à une amende pour stationnement gênant.

Un prix vraiment premium

Autre preuve, s’il en fallait, de son appétence pour les métropoles, ses trois – petits – niveaux de batteries proposés. Située sous le plancher, la pile est déclinée dans des versions 6 kWh (96 km d’autonomie), 10,5 kWh (175 km de rayon d’action) et 14 kWh (230 km d’autonomie). Le tout rechargeable grâce à un chargeur embarqué de 2,6 kW permettant de faire le plein d’électrons (5 à 80%) entre 3 et 4 heures.

Pour la batterie intermédiaire, il faudra plutôt compter une autonomie de 140 km dans des conditions réelles hivernales (il faisait 5 degrés à Turin) soit une petite consommation de 7,5 kWh aux 100 km. De quoi se déplacer tranquillement sans avoir peur de tomber en panne.

Tout cela a un prix, celui du premium revendiqué par Microlino. Ses tarifs oscillent donc entre 17 000 et 23 000 € suivant les versions, notre voiture d’essai (la série de lancement Pionneer) étant la plus chère. La variante 45, sans permis et plus dépouillée, prévue pour l’année prochaine devrait cependant être moins coûteuse.

A titre de comparaison, une Citroën Ami, disponible sans permis, beaucoup moins bien finie et avec une plus petite autonomie demandera 8 190 euros tandis que sa véritable concurrente, l’italienne XEV Yoyo est un peu moins onéreuse (entre 15 et 16 000 €).

Caractéristiques techniques Microlino

 
Microlino en quelques chiffres
Tarifs à partir de 17 000 euros
Taille 2,52 m
Puissance 17 ch et 89 Nm de couple
Autonomie De 96 à 230 km annoncés
Recharge 3 à 4 h à 2,6 kW

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