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des chiffres, des lettres et surtout des perfs !

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L’équation est simple : M5RS7E63S = 1837ch. Ce n’est pas la formule d’Einstein sur la loi de la relativité, mais j’avoue, en termes de vitesse sur la route, celle-ci permet au temps de s’égrainer très rapidement. L’Audi RS7 Sportback, la Mercedes AMG E 63 s et la BMW M5 Compétition sont clairement des produits d’image, de véritables machines à savoir faire germaniques, dont le principal attrait, mis à part celui de vous donner la banane à chaque accélération, est de déterminer quel constructeur aura la plus grosse… maîtrise. Mais pas que.

Au fur et à mesure des époques, ces SBF (Super Berlines Familiales) ont inventé une polyvalence particulièrement exclusive. Familiales, confortables, hyper puissantes, technologiquement avancées, elles réalisent à peu près tous vos fantasmes. Ces premium de plus de 600 chevaux transportent, les dos scotchés aux sièges, Pa, Ma, moutards et leurs baluchons…

C’est une bataille d’ingénieurs, qui, en vérité, pour respecter un cahier des charges rigoureux et extrêmement formaté, s’amusent beaucoup. Comment transformer une berline classique en une véritable voiture aux performances de supercar ?
Comment imaginer alors que l’Audi A7 Sportback, transformée en une furie Audi RS7, pourrait décoiffer à ce point ? D’abord, parce que la berline aux Anneaux est bien née, belle et proportionnée, et qu’ensuite, elle n’a plus vraiment grand-chose à voir avec la version « gentille » de papa !

Un gros V8 turbocompressé et quatre roues motrices

La RS7 traduit une sacrée grosse préparation faite par Audi Sport. Et les diables allemands n’ont gardé que 5 petites pièces communes à l’Audi A7 : le toit, le pavillon, le capot et les portes avant. La très athlétique et sublime berline d’Ingolstadt, physiquement d’ailleurs plus proche d’un coupé, s’offre les moyens techniques de l’icône RS6 Avant : V8 4,0 litres bi turbo de 600 ch (800 Nm).

A Stuttgart, chez le fabriquant d’étoiles, on est passé, pour la Classe E, par AMG. Aufrecht et Melcher, les deux ingénieurs allemands ont bien eu raison d’inventer à Grossaspach, la fabrique de sports mécaniques. Parce que depuis 1967, le préparateur constructeur AMG, travaillant exclusivement pour le compte de Mercedes, a la plus grosse production de sportives de série du marché. Et cette Classe E ne fait pas exception. Le but avoué ? Faire pâlir également les Super cars avec son gros V8 4,0 litres de 612 ch (850 Nm).

Chez BMW, c’est tout aussi sérieux dans la mise au point, la Série 5 passe à la moulinette. Mais on s’amuse bien aussi dans les faits avec une très grosse préparation.  « M », une lettre qui raisonne depuis les années 30 dans l’univers de la compétition. « Motorsport » transforme à Munich, les voitures de série BMW en de véritables machines à performances.

La M5 compétition, c’est du lourd, du très, très, lourd et c’est déjà la production de la 7ème génération, référence absolue des berlines familiales des papas, et mamans, hyper-pressés… Là aussi, le V8, porté à 4,4 litres, développe une puissance phénoménale de 625 ch (750 Nm).

Nos trois allemandes dépassent aujourd’hui les 600 chevaux ! Mais pour garantir le passage de toute cette puissance démoniaque, elles usent et abusent d’artifices simples ou sophistiqués, grâce à l’électronique et qui assurent un comportement ultra impressionnant grâce à l’emploi d’une transmission intégrale intelligente : Mxdrive débrayable pour la M5 compétition, transmission Quattro pour l’Audi RS7 Sportback, et 4MATIC+, avec un mode drift, pour la Mercedes AMG E 63 S.

Performances ahurissantes….

Théoriquement, on pourrait douter des performances. Le poids, ennemi du bien, devrait rendre ces bestioles, de plus de 2 tonnes, inaptes à battre des records et à faire rougir les bolides des spécialistes. Pourtant, le doute s’efface dès les premières envolées.

Pleine charge ! Corne cul ! ça défile ! Et pour s’en convaincre, rien de mieux que la piste (généralement d’aviation, et en l’occurrence pour nous ici, celle de Deaux, près d’Alès, longue de 1.400 m). La horde sauvage de 1.837 ch est capable d’atteindre ici en pratique les 268 km/h. Après les risques d’aller plus vite s’intensifient.  

Elles peuvent pourtant grimper à plus de 300 km/h, à condition d’avoir le bon pack optionnel ! Pour BMW, la M5 Compétition bénéficie du M Driver’s package qui l’autorise à atteindre les 305 km/h. Chez Audi, même combat, avec le pack « Dynamique Plus » pour chatouiller également les 305 km/h. La E 63 S lâche tout aussi, pour caresser en vitesse de pointe : les 300 km/h.

Dans l’exercice de l’accélération, on se rend compte très vite que Motorsport a implanté un cœur d’athlète dans la M5. La BMW est la plus performante, le 0 à 100 km/h réalisé en 3,3 s et le 0 à 200 km/h en 10,8 s, en témoignent. Le V8 4,4 litres souffle ce qu’aucune autre n’est capable de faire sur 1.000 m… La RS7 (3,6 s) est distancée. Un peu moins puissante et gentiment larguée, en partie à cause de ses trop grandes roues, en 22 pouces ici…. face aux Mercedes et BMW, en 20 pouces. On ne peut pas être en même temps la plus belle et la meilleure.

Mais la plus étonnante, reste la Mercedes AMG E 63 S (3,4 s) car au-delà de cette distance généralement prisée par les constructeurs pour établir des chronos, la Mercedes devient plus véloce que la BMW. Un rapport de plus, (boite à 9 rapports), un couple de 100 Nm plus important, un poids maitrisé, l’Etoile d’AMG impressionne par ses qualités « moteur ».

 


Sur route : maitrise des trains roulants, folles en comportement !  

On ne peut que constater, sur route, l’excellence de leurs qualités dynamiques. L’inertie générée par le poids ne vient jamais vraiment entraver leurs comportements. Rigueur et maitrise des châssis, qualités techniques des trains roulants, puissance moteur, rapidité des boîtes de vitesse, capacité à freiner, et même, un confort d’amortissement qui fait son apparition dans certains cas. Elles roulent, et déroulent ! C’est juste énorme.

Pour une longueur de 4,96 m, un châssis rabaissé de 7 mm, la M5, avec ses nombreux programmes de conduite, du mode « efficient » à « Sport+ » (mode track), montre des qualités athlétiques intéressantes : un train avant très précis, plutôt rigoureux, alors que l’arrière, malgré la gestion minutieuse des quatre roues motrices, a tendance à s’égarer, par excès de confiance. Motorsport réalise ici une M5 plus pointue à conduire que les deux autres. Une faiblesse ? Non, bien sûr que non ! Un vrai tempérament qui s’inscrit bien dans les gènes du constructeur de Munich. Beaucoup de caractère, mais une docilité qu’il faut apprivoiser. On retiendra l’utilisation de la boîte de vitesses à 8 rapports avec trois niveaux de réglages pour augmenter la rapidité de passages !

L’Audi RS7 Sportback montre davantage d’efficacité. Elle n’est pas forcément plus véloce, mais elle se manie mieux, avec souplesse, fermeté, mais facilité. Elle déroule comme sur un rail. Elle n’est pas forcément moins lourde, mais la qualité de ses trains roulants lui donne un avantage. L’Audi RS7, bien aidée par sa boite Tiptronic ZF à 8 rapports, offre une belle agilité, et ce, malgré son gabarit. Mais elle a en plus, ce que les deux autres n’ont pas : deux roues arrière directrices. Avec ce genre de technologie, surtout quand la voiture est imposante, cela permet de gommer le sous-virage, et donc de faciliter l’entrée en courbe plus rapidement. Et les freins « céramique-carbone » ? Un gage d’endurance, et de performance : 11.000 euros l’option qui, pour une fois, a du sens. Et puis, on n’oublie pas qu’elle dispose de plus de 30 systèmes d’aides à la conduite. Juste au cas où !

La Mercedes AMG E 63 S reste également expressive ! Elle fait le lien entre les deux rivales. Extrême, parfois, confortable si besoin. A la Mercedes quoi ! AMG, la bête, Mercedes, la belle. Plus large de 27 mm, l’E63 S dispose également d’une transmission intégrale et d’une suspension adaptative, selon les modes de conduite. Le 4Matic+ supervisé par AMG, fait ses preuves ici avec l’intelligence, comme les deux autres, de garantir la meilleure motricité en accélérant la roue extérieure au virage tout en freinant celle à l’intérieur.  Sans aucune faiblesse sur la route, elle sait tout faire, le V8 4,0 litres bi turbo que l’on retrouve aujourd’hui dans la magnifique AMG GT, mais également dans une certaine Aston Martin Vantage, distille de l’agrément, beaucoup de plages d’utilisation, et du souffle, surtout dans les relances. Un régal.

 

Sur circuit, un esprit différent.

C’est vrai, il y a quelques années, personne ne voulait emmener ce type de berlines sur circuit. Faiblesse de la voiture de série upgradée qui, à la longue, se dégradait trop vite. Elle n’était, tout simplement, pas faite pour ça. Aujourd’hui, effet inverse. Elle n’a plus peur de rien. Quel progrès ! Les freins tiennent, le moteur est costaud, la boite, n’en parlons pas, et la transmission ? Elle ne bronche plus. On oublie juste les pneumatiques pour une fois, d’accord ? Merci bien.

Nos trois modèles répondent à l’exercice sans faille ni faiblesse. Elles aiment et offrent beaucoup de sensations. Et le comportement varie selon les envies ! Audi ne lâche rien, quel que soit le mode souhaité, même le plus ultime, son Quattro veille au grain. Du plaisir, oui, mais en sécurité. Ainsi, l’Audi RS7 protège davantage ses occupants. Le système Quattro, associé au différentiel central mécanique, fait varier, jusqu’à 70% le couple à l’avant et jusqu’à 85% à l’arrière, selon les besoins. Efficace, mais moins drôle !

La BMW M5 et son incroyable MxDrive, système 4 roues motrices débrayable : 4 ou 2 roues motrices, au choix ! Quelle classe d’y avoir songé. Faites vous plaisir avec un une véritable propulsion. Pour les gros bras ! Ce système peut ainsi passer d’un mode transmission intégrale hyper serein à un mode propulsion hyper pointu : 100% du couple et les 625 ch passent ainsi sur les seules roues arrière. Et il faut tout donner, maitriser la dérive, contenir la puissance, contrôler l’inertie, tenir la direction. Quelle folie !

La Mercedes AMG E 63 S et son 4MATIC+, propose un dispositif identique à celui de la BMW. Bon esprit ! Un mode Drift, autrement dit, une vraie propulsion. Seulement il faut le mériter. La procédure est tellement compliquée, que vous avez plus vite fait de vous amuser avec la transmission intégrale et le mode Sport+. La Mercedes, avec ses 612 ch, est permissive, même pour tenter quelques dérives. Le must !

 

Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.

Que ce soit pour l’achat d’une voiture neuve ou d’occasion, Il est important de prévoir toutes les dépenses en comparant différentes offres d’assurance voiture.



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