Coup de poker de Mazda : le constructeur japonais s’allie à la Chine pour accélérer sa révolution électrique
Mazda entre dans une nouvelle ère. Le constructeur japonais vient d’annoncer une alliance stratégique avec Changan Automobile, l’un des piliers de l’industrie automobile chinoise. Objectif de ce partenariat : accélérer la transition vers l’électromobilité, avec un plan d’investissement massif de 1,37 milliard de dollars.
Cette initiative repose sur la création d’une nouvelle coentreprise baptisée Changan Mazda Automobile Technology, qui se chargera de développer, produire et commercialiser une nouvelle gamme de véhicules électrifiés. Les ambitions sont claires : atteindre 300 000 unités vendues par an d’ici 2027. Une montée en puissance qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie où l’échec n’est pas une option. Le président de Mazda, Katsuhiro Moro, a d’ailleurs été catégorique : « Nous n’avons pas d’autre choix que de gagner ».


Les modèles phares de cette collaboration : Mazda EZ-6 et EZ-60
La première réalisation concrète de cette alliance sino-nippone se nomme Mazda EZ-6. Il s’agit d’une berline 100 % électrique, développée sur la plateforme chinoise EPA de Changan. Malgré ses origines technologiques chinoises, l’EZ-6 revendique fièrement le design emblématique de Mazda, dans la lignée de la Mazda6, tout en intégrant une nouvelle philosophie de mobilité.
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L’autonomie annoncée atteint les 600 kilomètres pour la version électrique, tandis qu’une déclinaison hybride rechargeable proposera jusqu’à 1 000 kilomètres d’autonomie grâce à un moteur thermique de soutien. Une deuxième nouveauté est également prévue dans les mois à venir : le Mazda EZ-60, un SUV décliné en version 100 % électrique et hybride rechargeable, promettant une polyvalence accrue.


Une technologie chinoise au service du design Mazda
Sous le capot, c’est bien la technologie de Changan qui propulse ces véhicules. Motorisation, batteries, intelligence embarquée : Mazda s’appuie sur le savoir-faire avancé de son partenaire chinois. Mais loin de se contenter d’une simple reprise technologique, la marque japonaise y a apposé sa touche, fidèle à son exigence esthétique et qualitative.
L’habitacle du Mazda EZ-6 en est un bon exemple : un immense écran central de 26,45 pouces, une interface utilisateur soignée, des matériaux haut de gamme. La plateforme permet aussi une transmission propulsion arrière, une rareté sur le segment électrique, offrant un comportement routier dynamique, fidèle à l’esprit de la marque.


Perspectives pour le marché européen et implications pour la France
Mazda ne cache pas ses ambitions au-delà de la Chine. L’objectif à terme est clair : s’implanter solidement sur le marché européen, France incluse. Cette stratégie répond à plusieurs facteurs : le durcissement progressif des normes environnementales en France, l’essor des ZFE (zones à faibles émissions), et les incitations fiscales pour l’achat de véhicules zéro émission.
Les modèles EZ-6 et EZ-60 ont un potentiel certain pour séduire les automobilistes français, sensibles aux lignes élégantes, à l’autonomie élevée, et à la qualité perçue. Encore faudra-t-il que Mazda adapte son offre aux attentes locales : réseau de distribution, services connectés, compatibilité avec les bornes françaises.
La réussite de cette opération dépendra donc aussi de la capacité du constructeur à adapter un projet global à des marchés nationaux très spécifiques. Mais une chose est sûre : Mazda entre dans la course à l’électrique avec ambition, détermination et les bons alliés.