A l’occasion du salon de Shanghai, BMW dévoile une seconde motorisation électrique pour la Série 7 qui débute tout juste sa carrière. La i7 M70 xDrive complète donc la « simple » i7 de 544 ch, devient le modèle électrique le plus puissant proposé par BMW… et la plus puissante des Série 7, toutes motorisations confondues. 660 ch à disposition, avec un sens de la provocation toujours aussi assumé.
Certains ne s’y feront jamais, mais n’auront pas le choix. La BMW Série 7 apparue fin 2022 semble avoir été dessinée pour choquer, qu’importe l’accueil qui lui sera réservé. On peut déplorer l’école brutaliste façon bunker roulant qui a peut-être dicté certains angles… ou reconnaitre que ses proportions de berline classique, typiquement BMW, sont bel et bien équilibrées. Elle est monumentale, c’est vrai, et loin de la finesse d’une E32. Mais on parvient à s’habituer à beaucoup de choses. Même à la calandre des M3 et M4, alors…
Au lancement, la gamme conventionnelle proposait 2 hybrides essence PHEV et un Diesel. On découvrait en parallèle une i7 de 544 ch, première Série 7 100 % électrique. Celle-ci s’enrichit aujourd’hui d’une seconde version, plus puissante et positionnée au sommet de la gamme Série 7. Signe des temps, la M70 xDrive (c’est son nom) occupe ainsi indirectement la place laissée vacante suite à la disparition du V12 sur l’ancienne 760i. Côté PHEV, la M760 e xDrive se contente en effet de 571 ch… quand la i7 M70 culmine à 660 ch. La plus puissante des Série 7 et donc électrique, en attendant, pourquoi pas, la greffe du V8 PHEV du terrifiant XM ? 748 ch, cela aurait une certaine allure, et il y aurait de la place.
Presque 2,8 tonnes… et plus forte qu’une M3
Comme souvent sur ses monuments électriques, les chiffres impressionnent autant qu’ils font sourire. Difficile d’imaginer concrètement ce que donne en pratique un couple maximal de… 1.100 Nm, en mode Launch Control ! Bénéfice principal de l’électrique, il est techniquement plus aisé d’atteindre ces valeurs délirantes qu’avec une mécanique thermique, par nature plus complexe. Par rapport à la i7 de 544 ch, la puissance des moteurs, notamment celui de l’essieu arrière, a été considérablement augmentée (489 ch désormais, et 258 ch à l’avant).
Le poids total annoncé de la i7 M70 a beau être légèrement supérieur à celui de la plus modeste (xDrive60, pour rappel… la nomenclature BMW se complique !), les chronos sont sérieusement plus percutants : 3,7 s pour expédier de 0 à 100 km/h une masse de 2.770 kg, étalée sur 5,39 m de long, fera toujours un certain effet. Ainsi gréée, la i7 devance même de 2 dixièmes une M3 en simple propulsion. Le châssis à heureusement profité d’un certain nombre d’ajustements pour encaisser le traitement de choc, au niveau de la suspension pneumatique. Les barres anti-roulis actives sont présentes d’office, et le freinage est spécifique.
Concernant la batterie, pas de changement par rapport à la i7 essayée en fin d’année passée. On dispose toujours de 101,7 kWh de capacité utile, permettant une autonomie WLTP annoncée à 560 km. Dans le meilleur des cas, et certainement sans exploiter la machine sur Autobahn. Même constat pour la recharge : la i7 dispose pour rappel d’un chargeur DC acceptant 195 kW, et d’un chargeur 22 kW en courant alternatif.
Les tarifs de BMW la i7 m70 xDrive débutent à 191.700 €, soit environ 40.000 € de plus que la (presque) sage BMW i7 de 544 ch.