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Bruno Le Maire veut aller jusqu’au « bras de fer » avec l’Allemagne

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Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie a pointé du doigt « une faute environnementale et économique » sur France Info après le refus par l’Allemagne la semaine dernière de s’exprimer lors de l’ultime vote pour l’interdiction du thermique en Europe en 2035.

« Il ne faut surtout pas décaler cet objectif. » En 2035, dans 12 ans, le thermique devrait disparaître du Vieux continent, souhait des instances européennes et des soutiens d’une automobile plus respectueuse pour l’environnement. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, s’oppose à un décalage de cette échéance, après le refus la semaine dernière par l’Allemagne de voter l’interdiction de la vente des voitures à moteur thermique à partir de 2035.

« D’un point de vue environnemental, c’est une faute »

Au micro de France Info ce matin, Bruno Le Maire critique la position allemande. « On ne peut pas dire qu’il y a urgence climatique – ce que nous constatons tous, dans nos villes, dans nos métropoles, qui sont beaucoup trop polluées encore – et puis reculer sur l’objectif de passage aux véhicules électriques. Je pense que d’un point de vue environnemental, c’est une faute. »

Il ajoute que la France est prête à « aller au bras de fer [à Bruxelles, au Conseil de l’Union européenne] sur ce sujet car c’est une faute environnementale, et je pense aussi que c’est une faute économique. »

Du retard sur la Chine

Pour insister sur l’importance d’une transition complète vers l’électrique d’ici à 2035, le ministre de l’Économie prendre l’exemple de la Chine, là où 65% des batteries du monde entier sont produites et là où sont fabriqués de nouveaux véhicules 100% électriques, comme ceux de la marque BYD.

« Nous avons 5 à 10 ans de retard sur le véhicule électrique par rapport à la Chine. Il faut mettre les bouchées doubles, il faut investir doublement sur les batteries électriques, sur les cathodes, sur les véhicules électriques pour rattraper nos retards. »

« Ce n’est pas l’intérêt de la planète »

Sur France Info, Bruno Le Maire maintient que les constructeurs français Stellantis et Renault – contrairement aux fabricants allemands – ont déjà bien travaillé sur une offre de voitures électriques de plus en plus large depuis plusieurs années, « un choix courageux et efficace », et qu’il ne « peut pas dire […] j’ai une autre idée, on va aller vers l’électrique mais on va rester un peu sur le thermique ».

« Économiquement c’est incohérent, industriellement c’est dangereux, ce n’est pas notre intérêt national, pas l’intérêt de nos constructeurs nationaux, et ce n’est pas l’intérêt de la planète. »

Et le ministre de l’Économie de conclure : « Je pense qu’il est essentiel de garder notre cohérence climatique et que la France soit en tête du combat climatique, et ce combat, c’est garder l’objectif 2035, véhicule électrique ».



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